Si la réussite était une maison, ma porte d’entrée serait la curiosité.
Il faut remonter à 2014 pour que je commence à constater le pouvoir de la curiosité. À ce moment-là, je démarrais un Baccalauréat économique et social à Terrassa (Barcelone) et vue mon étape désastreuse au collège (j’ai dû rattraper le français entre autres), rien ne me disait qu’aujourd’hui je serais installé en France.
L’Histoire, le début de cette histoire
J’ai toujours aimé l’histoire, mais mon écoute en cours n’avait jamais été correcte. Le fonctionnement de ma professeure d’histoire était le suivant : affichage d’un diaporama et explication en vitesse x2, à peine finissait-on d’écrire une slide qu’elle était déjà passée à la suivante. Une fois rentré chez moi, je me rendais compte que je n’avais rien appris, c’est là que ma curiosité m’emmenait à la barre de recherche Google !
Hélas, j’écrivais tellement vite pour m’adapter au rythme de la professeure que mon écriture devenait souvent illisible… Heureusement que Google a des suggestions/prédictions de recherche, j’avais juste à taper ce que j’avais noté sur mon cahier et Google me proposait la bonne orthographe. Une fois que la requête était correcte, rendez-vous sur Google Maps pour situer les villes, des blogs pour connaître un peu plus sur une personne importante… Tout ceci m’aidait à mieux comprendre le contexte des faits historiques, notamment de la Guerre Civile Espagnole. Grâce aux moteurs de recherche et au référencement, les informations en première page étaient vraiment pertinentes.
Le français, le levier pour confirmer
Une fois le bac en poche, j’ai décidé de réaliser un BTS de Commerce International. Dans le cadre de la formation, une mobilité en France était proposée, en études ou en stage, pour les meilleurs candidats. Si je voulais être parmi les élus, il fallait que j’apprenne à parler français. Nous avions 4 heures de français par semaine avec une enseignante native, ce qui n’est pas négligeable du tout.
J’ai apprécié commencer de 0 comme si l’on était des enfants qui apprenaient leur langue, cela m’a aidé à acquérir les bases. De la même façon qu’en histoire, je rentrais chez-moi et je faisais des recherches sur Internet comme par exemple la localisation de certaines villes, la biographie de personnages historiques, etc.
Une fois le mois de juin arrivé, le bilan était très positif et une place pour une mobilité en Erasmus+ m’attendait à la rentrée 2017. Arrivé à Sedan (08), accompagné par deux camarades, nous avions remarqué que nos bases de français n’étaient pas suffisantes pour établir une conversation.
Qu’avons-nous fait alors ? Nous débrouiller et être curieux ! Nous avons fait des dictées tous les soirs pendant les deux premières semaines pour pratiquer expression orale et orthographe à la fois.
Comme je n’en avais pas assez, j’ai commencé à écouter de la musique française sur YouTube tout en regardant les paroles, s’il y avait un mot ou phrase que je ne comprenais pas, je les cherchais sur un site de traduction et je notais la signification. Je développais la compréhension orale et le vocabulaire en même temps. Mon français s’était amélioré et le fait d’avoir connu ma compagne sur place m’a permis de me retrouver installé en France un an plus tard.
Depuis 2018, j’ai travaillé dans nombreuses entreprises dont 2 e-commerces, une herboristerie en ligne où j’ai traduit 3 500 produits à l’espagnol sur Prestashop et un site de réservations de camping où j’ai paramétré des campings sur un annuaire.
Après la crise sanitaire de 2020, comme beaucoup de personnes, j’ai décidé de réaliser une reconversion professionnelle et de devenir acteur dans la conception de sites web plutôt qu’un utilisateur comme je l’étais.
WorkNot, why not ?
Grâce à l’aide proposée par l’école 301 j’ai trouvé mon alternance dans une entreprise partenaire à l’école, l’espace de coworking Station CO. Suite à l’essor du coworking en France, ma directrice a décidé de créer WorkNot, un coworking permettant aux notaires et aux professions libérales de télétravailler 2 à 3 jours dans le centre de Rennes pour palier une problématique d’embauche au sein des chambres de notaires en dehors de la ville.
Qui dit nouveau coworking dit nouveau site web, c’est là que je passais à l’action. Sans aucune expérience préalable dans la création de sites web, j’ai utilisé la curiosité comme porte de réussite, heureusement que le CMS WordPress représente près du 40 % de tous les sites web sur Internet. En conséquence, mes requêtes avaient déjà été faites par d’autres personnes préalablement et trouver les réponses a été plutôt facile.
Aujourd’hui WorkNot est en ligne et je conseille à tout le monde d’être curieux et d’oser plus, vous verrez comment c’est gratifiant !